Dans son sixième roman qui se veut très réaliste, le journaliste Jean-Yves Gabbud joue aux limites entre polar et reportage pour se pencher sur un thème d’actualité qui divise la société : la régulation du loup.
Lionel est obsédé par la chasse. Il pense jour et nuit à un cerf qui semble le narguer. Le jour de l’ouverture de la chasse, il est à l’affut, prêt à faire feu sur le majestueux animal, mais c’est lui qui est victime d’une balle. La police et un journaliste local enquêtent chacun de leur côté. Il s’avère que sept chasseurs se trouvaient à portée de fusil de la victime, ce qui fait d’eux sept coupables potentiels. Dans le Val d’Anniviers, les langues peinent à se délier, solidarité montagnarde oblige. Il faut aller sur le terrain, au milieu des chasseurs de loups, auxquels se mêlent des personnalités connues, pour tenter de découvrir celle ou celui qui avait les meilleures raisons d’en vouloir à Lionel. Pour démêler l’écheveau entre amour, vengeance, querelles politiques ou conflit d’héritage, il faut comprendre les liens, il faut brosser le portrait de personnages typiques de la vallée. Tandis que certains chassent le loup, d’autres prédateurs rôdent dans des bureaux ou des chambres à coucher, démontrant que l’homme est un loup pour la femme. En parallèle, des fuites mettent la police dans une situation inconfortable, qui révèle la face cachée de plusieurs agents.
Jean-Yves Gabbud est un journaliste valaisan né en 1968. Il commence sa carrière professionnelle dans les pages d’un hebdomadaire dominical «Dimanche» dont il sera le rédacteur en chef (1993-1996). Il travaille ensuite pour plusieurs mensuels régionaux en Valais et s’occupe d’un magazine spécialisé dans les combats de reines, «La Gazette des reines» (1996-2007). Il participe hebdomadairement à une émission sur les ondes de Rhône FM «Infos reines» (2000-2007). Il assume également la fonction de secrétaire général de l’Union des indépendants, une association de défense des PME (1997-2007). Il touche un peu à la politique en étant conseiller général à Bagnes (1993-1996), puis député-suppléant au Grand Conseil valaisan (2001-2007). En 2007, il entre au Nouvelliste, quotidien valaisan dans lequel il exerce différentes fonctions, notamment chef de la rédaction du Valais central, puis rédacteur en chef adjoint (2008-2014). Depuis 2022, il est président de la Société des rédacteurs de ce journal.
Il écrit plusieurs ouvrages sur l’histoire locale, ainsi que sur le monde des reines de la race d’Hérens, avant de se lancer dans le roman, dont le premier paraît en 2020 sous le titre de Crimes d’enfant, crimes parfaits. Jean-Yves Gabbud est à la fois l’auteur de ses fictions, mais aussi leur personnage principal, puisque chaque histoire narre, sous la forme d’un polars sans policier, une enquête menée par un journaliste du Nouvelliste. Son style se veut très réaliste. Les scènes se déroulent dans des lieux existants et impliquent de nombreux personnages réels.